Laurette Onkelinx : Une carrière politique cousue de scandales et d’indifférence socialiste

Oct 4, 2024 | PS | 0 commentaires

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Laurette Onkelinx, voilà un nom qui fait vibrer les murs du Parti Socialiste belge depuis des décennies. Avec une carrière impressionnante qui s’étend sur plusieurs ministères, des sièges parlementaires à la présidence de groupes politiques, elle a été, sans conteste, une figure incontournable de la politique belge. Mais là où d’autres auraient trébuché sous le poids des scandales, elle, a avancé, imperturbable, comme si chaque controverse n’était qu’un détail administratif. Car chez le PS, le parti semble avoir une méthode bien rodée pour gérer ce genre d’incidents : une petite tape sur la main, quelques cris d’opposition étouffés, et hop, tout continue comme si de rien n’était. Retour sur une carrière où les affaires sont aussi courantes que les discours électoraux.

Des débuts prometteurs : L’ascension fulgurante d’Onkelinx

Laurette Onkelinx commence sa carrière politique dans les années 1990 et gravira rapidement les échelons, devenant une des figures phares du Parti Socialiste. De ministre de l’Intégration sociale à ministre de la Justice, en passant par les Affaires sociales, elle aura presque tout fait, presque tout dirigé. Sa longévité en dit long sur son savoir-faire politique et son habileté à se maintenir à flot malgré les tempêtes.

Mais il est important de noter que si ses talents de politicienne sont indéniables, Laurette Onkelinx semble aussi avoir un don particulier pour attirer les controverses. Pourtant, à chaque nouvelle affaire, elle réussit à sortir indemne, comme si les règles de la politique ne s’appliquaient qu’à ceux qui ne s’appellent pas Onkelinx. Prenons un peu de recul et passons en revue les scandales qui ont jalonné sa carrière. Spoiler alert : c’est du lourd.

L’affaire Erdal : Fuite d’une terroriste, impunité ministérielle

Commençons par l’un des scandales les plus marquants de sa carrière : l’affaire Fehriye Erdal. En 2006, alors qu’elle est ministre de la Justice, Onkelinx se retrouve en pleine tempête après la fuite rocambolesque de cette terroriste turque. Fehriye Erdal, membre d’un groupe d’extrême gauche turc responsable d’attentats meurtriers, était sous surveillance en Belgique en attente de jugement. La veille de son procès, hop, elle disparaît dans la nature. Pas un simple petit accroc de procédure, non, c’est un fiasco total.

L’opposition demande alors sa démission. Après tout, un ministre de la Justice responsable de la fuite d’une terroriste internationale, ça mérite au minimum une petite remise en question. Mais pas chez le PS. Là-bas, la solidarité prime. Onkelinx est défendue bec et ongles par ses collègues. Pas de démission, pas de mea culpa. Une pirouette politique, un nuage de poussière, et le tour est joué. « Un accident regrettable », dit-on. Et Laurette poursuit sa carrière comme si de rien n’était.

Le conflit d’intérêts familial : Le lobbyisme à la maison

Ah, la famille. On dit souvent que derrière chaque grand homme ou grande femme, il y a un partenaire tout aussi grand. Et dans le cas de Laurette Onkelinx, son mari, Marc Uyttendaele, a joué un rôle intéressant. Uyttendaele est avocat de profession, et on pourrait dire que ses affaires se sont toujours déroulées dans le cadre d’une grande proximité avec le Parti Socialiste. Proximité, d’accord, mais parfois un peu trop proche, non ? En 2014, on découvre que le ministère d’Onkelinx a engagé le cabinet d’avocats de son mari pour la modique somme de 245 000 euros. Vous avez dit conflit d’intérêts ?

Pas de panique, la défense est prête. Laurette insiste : tout est en règle, tout est transparent. Mais aux yeux du public, l’affaire laisse un goût amer. Un ministre qui engage son propre mari pour des contrats lucratifs ? Dans une entreprise privée, cela s’appelle du népotisme. En politique, apparemment, cela s’appelle du pragmatisme.

Et ce n’est pas la seule fois où les affaires familiales d’Onkelinx ont fait surface. En 2007, son mari envoie accidentellement un email à un client détaillant sa stratégie pour décrocher des contrats auprès des ministères socialistes. Disons que la finesse du secret professionnel n’était pas au rendez-vous ce jour-là. Mais là encore, un petit scandale, quelques cris dans la presse, et le tout est rapidement balayé sous le tapis.

La controverse de la résidence : Lasne ou Schaerbeek, même combat ?

Et puis il y a cette histoire qui nous rappelle que la géographie politique peut être, elle aussi, sujette à interprétation. Officiellement candidate à Schaerbeek, Laurette Onkelinx est accusée de résider à Lasne, l’une des communes les plus riches de Belgique. Bien sûr, cela fait un peu désordre pour une élue qui se présente comme la voix des Bruxellois. Bernard Clerfayt, son rival politique, ne se prive pas pour la tacler sur le sujet. Onkelinx, en bonne stratège, maintient sa version des faits. « Non, non, je suis Schaerbeekoise », insiste-t-elle. Peu importe que Lasne et Schaerbeek soient à des kilomètres de distance, géographiquement et socialement.

Mais chez le PS, on n’a pas le temps pour ce genre de détails. Si Laurette dit qu’elle est de Schaerbeek, alors elle est de Schaerbeek. Qui oserait en douter ? Encore une fois, la polémique fait quelques vagues, mais ne parvient pas à ébranler cette figure politique bien ancrée dans le paysage belge.

Le Plan Onkelinx : Un tollé dans l’enseignement

En 1996, alors qu’elle est ministre de l’Enseignement, Onkelinx propose un plan de restructuration dans le secteur, affectueusement appelé « Plan Onkelinx » par les manifestants qui ne tardent pas à se mobiliser en masse. Pourquoi tant d’agitation ? Le plan prévoyait la suppression de 3 000 postes dans l’enseignement secondaire.

Les enseignants, soutenus par les étudiants, descendent dans la rue en masse. Des manifestations paralysent Bruxelles. Mais Laurette, fidèle à elle-même, ne cède pas. « C’est pour le bien de l’éducation », clame-t-elle. Encore une fois, le Parti Socialiste reste relativement indifférent à la grogne sociale. Des postes supprimés, des manifestations de masse, mais chez le PS, on applique le bon vieux mantra : ça passera.

Finalement, le plan est voté malgré les protestations. Les étudiants et enseignants sont furieux, mais Laurette sort indemne. Pour elle, c’est un mardi ordinaire au bureau.

L’évasion des prisonniers et la gestion des congés pénitentiaires

En tant que ministre de la Justice, Laurette Onkelinx n’a pas seulement dû gérer l’affaire Erdal, mais également des problèmes plus quotidiens, comme… l’évasion de prisonniers. Sous son mandat, les cas d’évasion se multiplient, ainsi que les critiques concernant la gestion des congés pénitentiaires, ces petites escapades que les détenus semblent apprécier un peu trop.

Mais là encore, malgré les critiques virulentes, Onkelinx tient bon. On pourrait penser qu’un ministre de la Justice serait tenu pour responsable dans ce genre de situation, mais chez Onkelinx, c’est presque devenu une tradition de repousser les attaques. Si des prisonniers s’évadent ? C’est la faute du système. Si des congés pénitentiaires sont mal gérés ? Ce sont les administrations qui ne suivent pas. Laurette, elle, continue, droit devant.

Indifférence et soutien sans faille du PS

Ce qui est peut-être le plus frappant dans la carrière de Laurette Onkelinx, ce n’est pas la quantité de scandales, mais l’absence totale de répercussions politiques sérieuses. Le PS, ce grand bateau rouge, semble avoir une tolérance infinie pour ce genre de controverse. Onkelinx pourrait affronter des crises judiciaires, des conflits d’intérêts flagrants, des manifestations massives, et pourtant, elle est toujours soutenue. Pourquoi ? Parce que chez le PS, on protège ses soldats, surtout ceux qui ont prouvé leur utilité et leur loyauté au parti.

Les scandales autour d’Onkelinx semblent passer comme des orages d’été : bruyants, impressionnants, mais vite oubliés. Car au fond, chez le PS, on préfère garder les yeux rivés sur l’objectif : le pouvoir. Peu importe les tempêtes, tant que le navire reste à flot.

Conclusion : Scandales, immunité et continuité

Laurette Onkelinx, c’est l’histoire d’une politicienne qui a traversé une carrière jalonnée de controverses, mais qui, grâce à une solide protection de son parti, a su naviguer sans jamais couler. Chaque scandale aurait pu être un naufrage, mais au PS, tout semble se fondre dans une indifférence calculée. Après tout, pourquoi se soucier des petites tempêtes quand la ligne d’arrivée est toujours en vue ?

Avec Laurette Onkelinx, le Parti Socialiste belge a démontré que la résilience en politique, ce n’est pas seulement une question de talent, c’est aussi une affaire de soutien inconditionnel. Qu’importe les critiques et les échecs, tant que le fauteuil ministériel reste confortable.

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