L’affaire Qatargate : Le mystère de Maria Arena

Sep 26, 2024 | Affaires, PS, Scandales Européen | 0 commentaires

By Martin

Qatargate : Quand la politique se transforme en série B

Ah, les politiciens… Ces experts de l’oubli, maîtres dans l’art de l’esquive et champions des « erreurs administratives ». Aujourd’hui, c’est le Parlement européen qui est sous les projecteurs avec le scandale explosif du « Qatargate ». Parmi les figures centrales de ce vaudeville européen, on trouve une eurodéputée belge au rôle plutôt… nébuleux : Maria Arena. Entre connexions suspectes, démissions mystérieuses et argent liquide découvert, il y a de quoi alimenter tous les scénarios, même les plus rocambolesques.

Le Qatargate : Un scandale épicé comme on les aime

Tout a éclaté en décembre 2022, lorsque le « Qatargate » a dévoilé un vaste réseau de corruption impliquant des figures politiques européennes. La recette est simple : accepter de confortables pots-de-vin du Qatar et du Maroc en échange de quelques « services ». Et l’orchestreur de ce système ? Pier Antonio Panzeri, ancien eurodéputé italien, qui a rapidement avoué son rôle. On pourrait penser qu’une telle affaire déclencherait une vague d’interrogatoires. Mais pas si vite ! Certains semblent échapper à ce filet, et parmi eux, Maria Arena.

Maria Arena : L’indétrônable eurodéputée

Malgré des liens évidents avec les principaux acteurs du scandale, Arena n’a ni été inculpée ni même interrogée. Comment expliquer une telle immunité ? Une question qui intrigue d’autant plus que l’eurodéputée partageait des repas et des conversations privées avec Panzeri. Leur proximité, difficile à ignorer, semble dépasser la simple camaraderie professionnelle.

Ajoutons à cela que Maria Arena occupait le poste de présidente de la sous-commission des droits de l’homme au Parlement européen, un rôle stratégique dans les relations avec le Qatar et le Maroc. Une position parfaite pour exercer une influence politique. Le tout sans jamais attirer l’attention des enquêteurs. Pour couronner le tout, Donatella Rostagno, son assistante parlementaire, a été arrêtée dans le cadre de l’enquête. Alors pourquoi Maria Arena, avec ses connexions évidentes, reste-t-elle intouchée ?

Les petites « erreurs administratives » et autres coïncidences

En pleine tourmente du scandale, Arena démissionne de son poste de présidente de la sous-commission des droits de l’homme. Elle s’empresse de préciser que sa démission était prévue avant l’affaire. Vraiment ? L’argument peine à convaincre, d’autant plus qu’elle a omis de déclarer un voyage au Qatar financé par le gouvernement qatari. Simple oubli, nous dit-elle. C’est vrai qu’avec un salaire de 13 000 euros par mois, il est difficile de penser à tout !

Mais ce n’est pas tout. Des documents compromettants ont été retrouvés dans son bureau. Encore une fois, Arena se défend en affirmant ne pas être au courant de leur présence. Une défense qui, il faut l’avouer, laisse beaucoup de monde sceptique.

L’affaire Ugo Lemaire : Quand le fils s’en mêle

La saga prend une tournure encore plus captivante avec l’implication du fils de Maria Arena, Ugo Lemaire. En juillet 2023, lors d’une perquisition à Bruxelles, une somme rondelette de 280 000 euros en liquide est découverte dans son appartement, soigneusement empaquetée. Fait amusant : l’appartement se trouve juste à côté de celui de sa mère, l’eurodéputée. Forcément, cette proximité géographique ne manque pas de susciter des théories.

Initialement, les enquêteurs cherchent à établir un lien entre ces fonds et le Qatargate. Mais après quatre mois d’investigations, impossible de relier directement les 280 000 euros au scandale de corruption. Les enquêteurs changent alors de piste et se penchent sur un potentiel trafic de drogue. La nouvelle hypothèse repose sur les nombreux voyages d’Ugo au Maroc et en Espagne, deux pays souvent associés au trafic de stupéfiants.

Au-delà de l’argent, d’autres objets ont été saisis lors de la perquisition : téléphones, matériel informatique, balises GPS et œuvres d’art. Chaque élément est examiné pour tenter de reconstituer le puzzle. Et ce n’est pas tout : Ugo Lemaire est également associé à une entreprise de commerce de CBD avec le fils du juge d’instruction Michel Claise, un détail qui a poussé ce dernier à se retirer de l’enquête sur le Qatargate pour éviter un conflit d’intérêts. Décidément, le mystère s’épaissit !

Indemnités, salaires et « avantages » d’un eurodéputé

Profitons-en pour jeter un œil aux privilèges dont bénéficient nos chers eurodéputés. Le salaire de base de Maria Arena avoisine les 7 776 euros nets par mois après impôts et cotisations sociales. Mais ce n’est pas tout ! Elle perçoit également une indemnité de frais généraux de 4 950 euros mensuels pour couvrir ses dépenses professionnelles. Sans oublier l’indemnité journalière de 338 euros par jour de présence aux sessions parlementaires à Bruxelles ou Strasbourg. Les voyages, eux, sont bien entendu remboursés.

Et ce n’est pas fini ! Maria Arena dispose d’une enveloppe de 28 696 euros par mois pour rémunérer ses assistants parlementaires. En combinant toutes ces indemnités et avantages, un eurodéputé comme Arena peut percevoir environ 13 000 euros par mois. À cela s’ajoute une pension à partir de 63 ans, représentant 3,5% du salaire par année de mandat. Pas étonnant que certains trouvent ce système généreux, voire excessif, et pointent du doigt le manque de transparence dans l’utilisation de certaines indemnités.

Les réactions politiques : Silence radio ou malaise général ?

Face à cette situation, plusieurs députés européens, dont Saskia Bricmont, demandent des explications sur l’absence d’enquête à l’encontre de Maria Arena. Pourquoi une personnalité si proche des principaux accusés bénéficie-t-elle d’un tel traitement de faveur ? L’affaire soulève également de profondes interrogations sur le fonctionnement des institutions européennes et leur capacité à gérer les affaires de corruption en leur sein.

En conclusion : Une affaire loin d’être close

Malgré les avancées de l’enquête, de nombreuses zones d’ombre demeurent autour de Maria Arena. Pourquoi n’a-t-elle jamais été interrogée par les autorités malgré ses liens évidents avec les acteurs du Qatargate ? Que contenaient exactement ses conversations privées avec Panzeri ? Existe-t-il des preuves tangibles de son implication ?

Alors que l’affaire continue de secouer les institutions européennes, le cas de Maria Arena reste l’un des plus intrigants. On la retrouve au cœur d’un réseau de connexions troubles, mais elle semble étrangement épargnée par la justice. Pour l’instant, ses arguments de défense ne convainquent pas grand monde, mais ils lui permettent, contre toute attente, de rester à flot.

En attendant, une dernière question mérite d’être posée : maintenant qu’elle touche son confortable salaire d’eurodéputée, Maria Arena aurait-elle, cette fois-ci, pensé à déclarer tous ses petits « avantages » et, qui sait, peut-être installer une douche discrète dans son bureau bruxellois ? La politique, après tout, c’est aussi savoir profiter de quelques… commodités.

Il est important de noter que l’enquête est toujours en cours et que Maria Arena bénéficie de la présomption d’innocence.

 

 

 

 

 

Voici la liste de toutes les sources mentionnées dans les résultats de recherche : Politico.eu – Article sur l’élargissement de l’enquête Qatargate à Maria Arena Brusselstimes.com – Interview de Marie Arena niant son implication RTL.be – Article sur de nouveaux éléments accablants contre Marie Arena BX1.be – Article sur la découverte de 280 000 euros chez le fils de Marie Arena RTBF.be – Article sur la possible origine de l’argent trouvé chez le fils d’Arena LeVif.be – Article sur la découverte des 280 000 euros Politico.eu – Article présentant Maria Arena RTBF.be – Article sur l’audition de Marie Arena comme suspecte LeSoir.be – Article détaillant la découverte de l’argent chez le fils d’Arena Wikipedia – Page biographique sur Marie Arena RTBF.be – Autre article sur la découverte des 280 000 euros

 

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