L’affaire Nethys (2019-2023) : un scandale de gouvernance et de détournements de fonds publics

Oct 4, 2024 | Affaires, Défi, Ecolo, MR, PS, scandale politique belge | 0 commentaires

By Martin

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L’Affaire Nethys (2019-2023) : Quand la Gouvernance Se Change en Farce (Tragique)

Ah, la Belgique ! Ses gaufres, son chocolat, ses politiciens sans scrupules… Attendez, celle-là, on ne l’avait pas vue venir. Aujourd’hui, nous allons nous plonger dans l’un des plus grands feuilletons politico-financiers de ces dernières années : l’Affaire Nethys. Et croyez-nous, il y a de quoi rire… jaune.

Origines de l’Affaire : La Farce Commence

Le point de départ de ce feuilleton n’est pas si éloigné dans le temps. Tout commence dans les sinistres couloirs de l’intercommunale Publifin, rebaptisée ensuite Enodia (comme si un changement de nom pouvait effacer des années de mauvaise gestion, tiens). La société Nethys, filiale de cette fameuse intercommunale liégeoise, est alors sous le contrôle d’une poignée de dirigeants visiblement plus doués pour remplir leurs poches que pour gérer l’argent public.

L’affaire Nethys n’arrive pas de nulle part. Elle fait suite au scandale Publifin de 2016-2017, où les rémunérations excessives des responsables avaient déjà fait grincer des dents. Mais visiblement, la leçon n’avait pas été apprise. Pourquoi se contenter de petites sommes quand on peut viser les millions, après tout ?

Les Premières Étincelles : La Vente des Filiales

Nous sommes en mai 2019, et nos protagonistes décident de mettre un peu de piment dans l’intrigue. Nethys se lance alors dans la vente de ses filiales VOO, Win et Elicio. Le problème ? Ces ventes sont réalisées à des prix que beaucoup estiment sous-évalués. Mais ce n’est pas tout ! Ces transactions sont effectuées sans l’aval du conseil d’administration d’Enodia. Oui, vous avez bien entendu, pas besoin d’approbation quand on est aussi compétent que les dirigeants de Nethys. Quelle audace !

Octobre 2019 : coup de théâtre. Le gouvernement wallon, dans un rare élan de clairvoyance, annule ces ventes douteuses. Mais ce n’est pas tout. En novembre, Stéphane Moreau, le très charismatique CEO de Nethys, est licencié pour faute grave. Ah, Stéphane, tu nous manqueras. Enfin, jusqu’à ta prochaine arrestation…

Un Casting de Rêve : Les Protagonistes Inoubliables

Il est temps de faire connaissance avec les têtes d’affiche de ce scandale. Nous avons tout d’abord Stéphane Moreau, CEO de Nethys, dont la gestion des affaires ferait passer les pirates des Caraïbes pour des philanthropes. Puis viennent Bénédicte Bayer et Pol Heyse, deux autres dirigeants qui ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de se servir grassement sur le dos de l’argent public.

Et comme tout bon film noir, cette affaire implique également quelques seconds rôles bien choisis : des politiciens locaux, des membres de conseils d’administration, bref, une joyeuse bande prête à tout pour tirer profit de la situation.

Les Principales Controverses : Parce Qu’un Scandale n’Arrive Jamais Seul

1. Rémunérations Excessives : La Générosité… Avec l’Argent des Autres

Pourquoi se contenter d’un salaire normal quand on peut s’octroyer des millions ? C’est sans doute la question que se sont posée les dirigeants de Nethys. Résultat : des rémunérations et des indemnités de départ à hauteur de 15 millions d’euros pour trois personnes. Oui, vous avez bien lu. Ce n’est pas un salaire, c’est le jackpot du loto, sauf que là, c’est l’argent public. Si la Belgique avait un prix pour la meilleure performance en détournement de fonds, ces trois-là seraient les grands gagnants.

2. Ventes d’Actifs Opaques : Quand la Transparence Devient Optionnelle

La vente des filiales VOO, Win et Elicio aurait pu se passer de façon transparente et conforme. Mais cela aurait été tellement ennuyeux ! Nos dirigeants ont préféré les vendre à des prix largement sous-évalués. Mais qui s’en soucie ? Ce n’est pas comme si quelqu’un allait remarquer… Ah, si, tout le monde l’a remarqué. Oups.

3. Gouvernance Défaillante : Contrôler, C’est Has-Been

Des questions de gouvernance ? Des mécanismes de contrôle ? Allons, qui a besoin de cela dans une entreprise publique ? La gestion de Nethys est un modèle d’opacité et de négligence, avec un conseil d’administration apparemment bien trop occupé à regarder ailleurs pour faire son travail. Si seulement ils avaient su comment l’affaire allait tourner…

4. Conflits d’Intérêts : Mélanger Politique et Business, Qu’est-ce Qui Pourrait Mal Tourner ?

Vous l’aurez deviné, les personnalités politiques locales sont aussi impliquées dans cette joyeuse mascarade. On pourrait se demander si les politiques locaux connaissent la définition du mot “conflit d’intérêts”. Ou s’ils s’en moquent tout simplement. Entre copinages et petits arrangements entre amis, le scandale Nethys est un parfait exemple de ce qui se passe quand des politiciens mettent leurs mains (et leurs poches) dans la gestion des entreprises publiques.

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Les Conséquences : Chacun pour Soi

Comme dans toute bonne pièce de théâtre, le rideau finit par tomber. Plusieurs responsables politiques locaux démissionnent, en espérant sans doute que leur départ discret les mettra à l’abri des critiques. Mais non, les enquêtes judiciaires s’abattent sur eux comme une tempête.

Abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, association de malfaiteurs… La justice ne lésine pas sur les accusations. Même Stéphane Moreau, l’homme à qui tout réussissait (surtout quand il s’agissait de s’enrichir), se retrouve derrière les barreaux en janvier 2021. Que voulez-vous, toutes les bonnes choses ont une fin.

Réformes et Débats : L’Art de Fermer la Porte Après le Vol

Face à un tel fiasco, il fallait bien que le gouvernement wallon réagisse. On parle alors de réformer la gouvernance des intercommunales. Ah, les réformes, l’arme ultime des politiciens pour faire croire qu’ils prennent les choses en main. Car oui, il faut bien donner l’impression de s’attaquer aux problèmes, même si les causes sous-jacentes restent les mêmes : un manque de transparence, des contrôles insuffisants, et une classe politique toujours prompte à protéger ses intérêts.

En 2023, les débats sur l’avenir du groupe Enodia/Nethys font toujours rage. Comment restructurer ce mastodonte sans sombrer à nouveau dans les mêmes dérives ? Mystère. En attendant, les procédures judiciaires contre les anciens dirigeants continuent, comme un feuilleton judiciaire qui semble ne jamais vouloir finir.

Impact : Un Goût Amer Dans la Bouche des Citoyens

L’Affaire Nethys a laissé des traces indélébiles dans le paysage politique liégeois et wallon. Elle a non seulement révélé les dérives possibles dans la gestion des entreprises publiques, mais elle a surtout renforcé la défiance des citoyens envers leurs élus et leurs institutions. Après tout, comment faire confiance à des dirigeants qui semblent avoir fait du détournement de fonds un sport national ?

Le plus ironique dans cette histoire ? Elle s’inscrit dans une longue série de scandales politico-financiers en Belgique. Il y a de quoi se demander si le pays n’est pas en train de se tailler une réputation de spécialiste en la matière. Et pendant ce temps, les citoyens, eux, sont sommés de payer leurs impôts et de croire encore en la probité de leurs représentants.

Conclusion : Une Tragi-Comédie Sans Fin

L’Affaire Nethys restera sans doute dans les annales comme un modèle d’échec de gouvernance et de détournement de fonds publics. Une tragi-comédie qui nous rappelle, si besoin était, que la politique et l’argent font rarement bon ménage. Et pourtant, malgré les réformes annoncées et les beaux discours sur la transparence, une question demeure : combien de temps avant le prochain scandale ?

Car, avouons-le, tant que l’appât du gain restera plus fort que le sens de l’éthique, il y aura toujours des Stéphane Moreau et compagnie pour écrire les prochains chapitres de cette histoire sans fin. Une chose est sûre : on n’a pas fini de rire (ou de pleurer) avec nos politiciens.

 

Dans l’Affaire Nethys, plusieurs partis politiques ont été impliqués, notamment par le biais de leurs représentants au sein des conseils d’administration de l’intercommunale Publifin (renommée ensuite Enodia) et de sa filiale Nethys. Voici un aperçu des principaux partis et leurs liens avec le scandale :

1. Parti Socialiste (PS)

Le Parti Socialiste a été l’un des partis les plus touchés par l’affaire. Plusieurs membres et élus du PS étaient directement impliqués dans la gestion de Publifin et de Nethys. Les intercommunales en Belgique, notamment dans la province de Liège, sont historiquement sous une forte influence socialiste. Le cas de Stéphane Moreau, ancien bourgmestre d’Ans et homme clé de l’affaire, illustre ce lien, puisqu’il était une figure connue du PS.

Les liens étroits entre certains membres du PS et les structures de l’intercommunale ont alimenté les soupçons de conflits d’intérêts et de mauvaise gouvernance, contribuant à ternir l’image du parti et à renforcer la méfiance des citoyens.

2. Mouvement Réformateur (MR)

Le Mouvement Réformateur, parti de centre-droit, a également été impliqué dans l’affaire, bien que de manière moins directe que le PS. Certains membres du MR siégeaient dans les organes décisionnels de Publifin et de Nethys. Les élus locaux du MR, notamment dans la région liégeoise, ont également été critiqués pour leur rôle dans la gestion de l’intercommunale et le manque de transparence.

3. Centre démocrate humaniste (cdH)

Le cdH (aujourd’hui appelé Les Engagés) a aussi été touché par le scandale. Certains de ses représentants faisaient partie des conseils d’administration et ont été pointés du doigt pour ne pas avoir suffisamment contrôlé les pratiques de gestion de Nethys. Bien qu’ils n’aient pas été les principaux acteurs du scandale, leur présence dans les structures de gouvernance a suscité des questions sur leur vigilance et leur rôle dans la prévention des dérives.

4. Écolo

Les membres du parti Écolo n’étaient pas directement impliqués dans les pratiques controversées de Nethys, mais le parti a néanmoins été touché indirectement. Les écologistes, souvent en position d’opposition dans les gouvernements locaux, ont critiqué vigoureusement la gestion de l’affaire et ont réclamé des réformes en matière de gouvernance et de transparence des intercommunales. Cependant, leur présence dans certaines coalitions locales les a parfois exposés à des critiques sur leur capacité à dénoncer et à empêcher les dérives.

5. DéFI

DéFI (Démocrate Fédéraliste Indépendant) a également pris part aux débats sur l’affaire Nethys, même si le parti n’a pas été directement impliqué dans les actions controversées. Comme Écolo, DéFI a adopté une posture critique face au scandale et a appelé à des mesures pour renforcer la transparence dans la gestion des entreprises publiques.

En résumé

Le Parti Socialiste (PS) est sans doute le plus directement associé à l’affaire en raison de l’implication de ses membres dans les postes clés de Nethys et Publifin. Le MR et le cdH étaient également présents dans les organes de gouvernance de l’intercommunale et ont été critiqués pour leur manque de vigilance. Écolo et DéFI, bien que moins impliqués, ont joué le rôle d’opposants et de critiques dans la gestion de ce scandale.

Ce scandale a mis en lumière les liens étroits entre les partis politiques et les intercommunales en Wallonie, et a suscité des débats sur la nécessité de réformes profondes pour éviter que de telles affaires ne se reproduisent.

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